Spatial : le Toulousain SpaceLocker veut participer à la révolution du satellite réutilisable

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Dans un segment des services en orbite en pleine ébullition, la startup SpaceLocker développe depuis le nouvel accélérateur de Thales Alenia Space à Toulouse une interface modulaire pour faire voler d'ici 2025 un démonstrateur de satellite partagé. Plus besoin d'acquérir un satellite pour prendre des images vues du ciel dans ce modèle économique dans lequel les clients sont facturés à la consommation des ressources dans l'espace. La jeune société veut aller plus loin et opérer à l'horizon 2030 des plateformes amenées à rester durablement en orbite en hébergeant des flux de charges utiles acheminées par des véhicules spatiaux d'un nouveau genre.

Publié le 28-08-2023 par Florine Galéron

« Avec les services en orbite, nous allons passer d'un modèle du satellite jetable au satellite réutilisable. La logique économique change. Après les lanceurs réutilisables, c'est le prochain virage majeur qu'il ne faut pas rater dans le spatial », assure Théophile Lagraulet. Ce jeune ingénieur a fait ses premières armes dans le monde des lanceurs chez ArianeGroup, Latitude et Maia Space avant de créer fin 2022 avec Baptiste Fournier la startup SpaceLocker.

« J'ai vraiment vu à quel point la réutilisation des lanceurs a changé énormément de choses et à quel point nous avons raté ce virage en Europe. Nous avons toutes les armes via les grands groupes et l'institutionnel pour répondre à de grands projets mais nous avons aussi besoin de cette capacité d'innovation rapide des startups pour faire émerger des sujets d'avant-garde », ajoute-t-il.

Intégrer les charges utiles comme des Lego

Depuis le Space Business Catalyst, nouvel accélérateur de startups de Thales Alenia Space à Toulouse, SpaceLocker compte apporter sa pierre à l'édifice de ces futurs satellites réutilisables.

« Nous avons développé une technologie d'interface modulaire pour héberger des charges utiles. C'est comme un système de Lego où l'on intègre sur un satellite du petit capteur d'un kilo à la grande charge utile de 200 kilos. Nous envoyons au client un châssis qui accueille cette interface. Depuis son laboratoire, le client construit son capteur, nous le renvoie et nous l'intégrons sur le satellite. C'est un p

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