D'une pierre, deux coups

Dans la foulée de la rentrée des ministres, Guillaume Pepy vient de signer son retour médiatique pour lancer un double message. Il a annoncé la stratégie que la SNCF allait adopter dans les années à venir et en a profité au passage, implicitement bien sûr, pour rappeler qu'il était bien à la tête du groupe même si l'État était actionnaire. Le transporteur ferroviaire semble donc avoir tourné la page des grèves à répétition et celle de l'accord sur le temps de travail.

Principaux leviers

Le président du groupe ferroviaire a confirmé l'arrivée du train autonome avec conducteur d'ici 2022-2024. Il a également indiqué que les économies sur les frais de structure allaient être accélérées afin de réduire les charges d'exploitation et augmenter la compétitivité de l'entreprise. Il reconnaît qu'il faut « vendre moins cher aux régions » et présente 2017 comme « une année de rupture » qui verra naître deux grands mécanismes : la révolution numérique et « l'évolution des métiers en fonction des besoins des clients ». La connectivité des trains, des gares et du réseau de la SNCF permettra d'augmenter l'efficacité opérationnelle de près de 30 %. Guillaume Pepy se montre confiant en abordant l'adaptation des salariés à ces changements, rappelant qu'ils avaient déjà « montré à plusieurs reprises leur capacité à relever des défis difficiles ».