Un timing surprenant

L'information a été révélée le 18 janvier par France Inter avant d'être confirmée par Sanofi dans la soirée. 'Cela correspond à ce qui a été annoncé en juin l'an dernier', a déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) Olivier Bogillot, le président France de Sanofi. France Inter avait évoqué 400 postes, il y en aura en réalité beaucoup plus. 'Il va y avoir environ 1 000 départs en France, sur un calendrier de trois ans, dans différentes parties de l'organisation, dont la R&D. (...) On a fait les annonces en juin, et il a fallu le temps de mettre en place toutes les orientations stratégiques', a-t-il expliqué. Le groupe avait annoncé l'année dernière la suppression de 1700 postes en Europe, dont un millier en France, conformément à la stratégie du nouveau Directeur général de Sanofi Paul Hudson. Olivier Bogillot précise qu'il s'agit d'un 'plan de départs volontaires' dont les modalités doivent être précisées dans les prochaines semaines. 

L'inquiétude des syndicats

Si ces suppressions de postes étaient attendues, elles n'en ont pas moins suscité l'inquiétude des syndicats dans un contexte économique marqué par la pandémie de Covid-19. La CGT a dénoncé 'quinze années de plans d'économies successifs'. 'Le vaccin Sanofi contre la Covid-19 et son échec durant les essais cliniques sonnent comme le revers d'une stratégie  destructrice d'emplois et de savoir-faire', a déploré le syndicat dans un communiqué, appelant  à 'une grève à partir du 19 janvier'. La version de Sanofi a par ailleurs été mise à mal par Pascal Lopez, membre FO du comité de groupe Sanofi, qui indique que ce 'solde net de 400 suppressions de postes' vient en réalité en 'supplément de celles annoncées l'année dernière'.