C'est à Bakou que la communauté internationale se réunit à compter de lundi pour tenter de s'entendre sur les moyens de limiter les émissions mondiales de gaz à effet de serre et le dérèglement climatique. Dans l'histoire de ces « conférences des parties », qui depuis 1995 rassemblent 196 pays et l'Europe, signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la COP21 de 2015 a marqué un tournant. Elle s'était conclue par l'adoption de l'accord de Paris, qui vise à limiter à 2 °C le réchauffement planétaire avant la fin du XXIe siècle, tout en poursuivant les efforts pour le limiter à 1,5 °C. Le texte prévoit aussi la révision tous les cinq ans des engagements nationaux pris pour y parvenir.

Les États doivent donc soumettre une actualisation de leur « contribution » à la réduction des émissions, en amont de la COP30 à Belém (Brésil). Pour l'heure, la mise en œuvre des engagements existants mène à un réchauffement moyen supérieur à 2,5 °C. L'autre sujet principal de ces conférences onusiennes, c'est le financement de la transition et de l'adaptation au changement climatique des pays en développement, les moins responsables de ce dérèglement mais les plus durement touchés et les moins armés pour y faire face. La COP29 est justement une « COP financement », qui doit déboucher sur un nouvel objectif mondial destiné à prendre le relais du précédent engagement des pays développés : mobiliser 100 milliards de dollars en moyenne chaque année entre 2020