Retraites : les Républicains hésitent face à la colère de la France des sous-préfectures

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POLITISCOPE. Elisabeth Borne fait du Juppé. Droite dans ses bottes, elle reste sur la posture du "non-négociable" pour le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans. Mais ouvre la porte à des aménagements sur la pénibilité et des sanctions sur le travail des seniors. Pas de quoi casser l'unité syndicale qui veut amplifier le mouvement social. La principale inquiétude est la forte mobilisation qui ne faiblit pas en province dans la France des Gilets Jaunes. De quoi faire hésiter certains députés LR lors du vote...

Publié le 04-02-2023 par Marc Endeweld

Ce jeudi soir, certains attendaient au moins un signe de l'exécutif sur le dossier des retraites. Interviewée à la télévision, Elisabeth Borne est pourtant restée droite dans ses bottes. A-t-elle tout au plus promis que certains critères de pénibilités allaient être pris en compte (après avoir été supprimés lors du précédent quinquennat...). Face à cette position inflexible, même Laurent Berger de la CFDT, pourtant toujours très conciliant d'habitude, est apparu irrité : « On a l'impression qu'il n'y a pas de mouvement social dans ce pays ! » s'est-il exclamé suite à l'interview de Borne. Et le leader syndical d'en appeler à « amplifier » la mobilisation dans les prochains jours. Et de rappeler : « C'est dans les villes moyennes que ça se mobilise. Pourquoi ? Parce que c'est les travailleurs réels ». Comprendre : ceux qui souffrent le plus dans leur corps de leur travail.

De fait, la très large mobilisation du 31 janvier (1,27 million de manifestants selon le ministère de l'Intérieur, 2,8 millions selon la CGT) a confirmé celle du 19. Et ces deux journées de manifestation ont effectivement montré que la France des petites et moyennes villes, où l'on trouve une proportion d'ouvriers et d'employés plus importante, se mobilisait massivement.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 7.000 manifestants à Alès, 8.500 à Angoulême, 7500 à Chartres... Au-delà de la question des retraites, cette « France des sous-préfectures » souffre particulièrement de l'inflation, de la hausse des prix du

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