Vers la fin des voitures thermiques

En juillet dernier, Renault avait annoncé viser 90 % de ses ventes en voitures électriques en 2030. Mais le constructeur a finalement revu ses objectifs à la hausse. "On s'est mis en tête de préparer les conditions pour que Renault soit une marque 100% électrique à horizon 2030", a déclaré jeudi Luca de Meo, le directeur général du groupe, lors d'un point avec la presse au Technocentre de Guyancourt (Yvelines). 'On imagine une marque Renault qui se la joue avec les nouveaux venants sur ce marché, sur le territoire européen', a-t-il ajouté. Ces derniers mois, Renault a notamment poursuivi à une vitesse soutenue le développement de nouveaux projets. "Cette année, on a approuvé un projet par mois. On a fait en un an chez Renault ce qu'on aurait fait en quatre ans auparavant. Les tiroirs étaient un peu vides", a expliqué Luca de Meo. La marque au losange va notamment lancer cette année une compacte électrique, la Mégane, et en 2024 une R5 électrique. "Dacia va suivre, et son électrification va être cohérente avec un positionnement qui nous impose de ne pas augmenter les prix", a souligné Luca de Meo.

La pénurie de semi-conducteurs pénalise toujours les constructeurs 

Dans la foulée de ses annonces, Luca de Meo a également fait le point sur la pénurie de semi-conducteurs qui pénalise l'ensemble du secteur automobile, même si Tesla s'en sort mieux que les autres sur ce point.  'On ne peut pas espérer que ce soit résolu à court terme', a-t-il expliqué, précisant que la situation allait être particulièrement difficile au premier semestre 2022. Au total 500 000 voitures ne seront pas produites à cause des pénuries, a indiqué le dirigeant. Malgré ces difficultés, Renault est parvenu à  réduire ses coûts fixes de 2 milliards d'euros par an 'avec plus d'un an d'avance'  sur ses objectifs.