Croissance plus faible que prévue

Le groupe de communication et de publicité Havas, numéro 5 mondial de ce secteur, a connu au premier trimestre un ralentissement de son activité. En données publiées, la croissance se limite à 2,6 %, soit 0,1 % une fois corrigée des variations de périmètre et de taux de change.

Par ailleurs, le revenu d'Havas s'est élevé à 519 millions d'euros, contre 506 sur les trois premiers mois de l'année précédente. Toutefois, ce chiffre honorable est en deçà des espérances des analystes telles que les formulait le consensus FactSet. En effet, ces derniers tablaient sur une croissance de 534 millions d'euros. Havas devrait donc décevoir les marchés, comme les autres entités contrôlées par la famille Bolloré.

Des résultats contrastés

Ce ralentissement n'a rien de surprenant car, en général, les périodes électorales en France, un marché encore important pour le groupe, sont caractérisées par un tassement de l'activité en matière d'investissements publicitaires et de dépenses de communication dans les entreprises. Cette année, à cause de l'incertitude et des inquiétudes qui pèsent sur l'issue du scrutin, cet attentisme semble avoir dépassé les frontières françaises et touché une partie de l'Europe.

Ainsi, la croissance organique du groupe est demeurée stable en Europe, malgré une baisse des investissements publicitaires en Espagne notamment, en restant positive en France, avec une hausse de 1,4 %, et au Royaume-Uni, avec une hausse légère de 0,5 %. 

En revanche, aux États-Unis, le deuxième marché d'Havas en volume, la croissance organique a atteint 0,9 %. En Amérique latine, la croissance ressort à 3,2 %. En Asie, avec une croissance de 5,1 %, on enregistre également un déclin de l'activité.