Une heure de streaming équivaut à 40 mn d'un climatiseur

L'impact environnemental des géants du web, Amazon, Google, Netflix et consorts, est régulièrement pointé du doigt. En 2019, Netflix a vu sa consommation mondiale d'énergie augmenter de 84 %. Si on ne connaît pas encore les résultats pour 2020, la pandémie de Covid-19 ayant permis à la plateforme de streaming de gagner plusieurs millions d'abonnés, les chiffres devraient en toute logique être en augmentation. Alors pour couper l'herbe sous le pied à ses détracteurs et faire le jeu de la transparence, Netflix vient de dévoiler l'impact environnemental d'une heure de streaming. Grâce à Dimpact, un outil développé par des chercheurs de l'université de Bristol, Netflix a pu déterminer qu'une heure de streaming sur sa plateforme a généré moins de 100gCO2e. Cela correspond à la consommation d'un ventilateur de 75 W pendant 6 heures en Europe, ou d'un climatiseur de 1000 W pendant 40 minutes. Si ce résultat peut sembler peu élevé, il faut évidemment le multiplier par le nombre d'abonnés de la plateforme qui dépasse aujourd'hui les 200 millions à travers le monde. 

Netflix à la traîne

L'objectif de l'initiative Dimpact, que Netflix vient juste de rejoindre, est justement de permettre de mesurer simplement les émissions carbone des produits et services numériques. La plateforme sait que la réduction des émissions carbone est aujourd'hui un enjeu d'importance, tant sur le plan écologique que sur celui de son image. D'autres grands acteurs du numérique ont pris les devants, à l'image d'Apple et Microsoft qui ont indiqué vouloir atteindre la neutralité carbone d'ici 2030. Alors que Facebook et Google ont également déjà annoncé des mesures d'envergure, Netflix veut rattraper son retard et devrait dévoiler au printemps un livre blanc pour clarifier ses objectifs.