Privatisation : l'Etat tenté de vendre ADP en petits blocs

Feu vert pour la liaison express paris-roissy

Selon nos informations, l'Etat est tenté aujourd'hui de vendre les 50,6% qu'il détient dans le gestionnaire des aéroports parisiens par petits blocs d'actionnaires et non de céder le contrôle à un actionnaire dominant. Mais rien n'est encore tranché.

Publié le 19-11-2018 par Fabrice Gliszczynski

Il y a 10 jours, lors de l'assemblée générale de l'Union des aéroports français, Augustin de Romanet, le Pdg d'ADP, rappelait les trois schémas possibles pour la privatisation du gestionnaire des aéroports parisiens, si l'Etat décidait de lancer le processus: "La vente contrôle à un bloc [une entreprise ou un groupe d'entreprise, Ndlr]; la vente des 50% [la part que détient encore l'État dans le capital d'ADP, Ndlr], à toute une collection de petits blocs; et la conservation par l'État d'une partie du capital", avait-il indiqué en précisant que "l'État s'est laissé jusqu'au dernier moment de la faculté de décider".

Selon nos informations, si effectivement rien n'est tranché, l'État semble aujourd'hui tenté par une vente en petits blocs, qui permettrait à la fois de récupérer une belle somme d'argent sans confier les rênes d'ADP à un groupe industriel.

"Il y a une tentation au sein de l'État de vendre en petits blocs, pour avoir en face de lui plusieurs actionnaires, plutôt qu'un actionnaire dominant. C'est comme si l'on privatisait sans privatiser", explique un connaisseur du dossier, hostile à ce schéma, que pousserait d'ailleurs l'Élisée.

Pas d'OPA

Un tel scénario éviterait en effet la prise de contrôle totale d'un actionnaire. Car il ne permettrait pas le lancement d'une OPA, que rendrait nécessaire la cession d'un bloc d'actions d'au moins 30% du capital d'ADP, le seuil à partir duquel un actionnaire doit lancer une OPA sur l'ensemble du capital.

Il risquerait de faire f

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités