Privatisation d'ADP : pourquoi les départements d'Île-de-France s'en mêlent

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La loi PACTE doit revenir la semaine prochaine en deuxième lecture à l'Assemblée nationale en séance publique. Pour faire face à une possible privatisation, les sept conseils départementaux se préparent à entrer au capital d'Aéroports de Paris afin de détenir une minorité de blocage.

Publié le 06-03-2019 par César Armand

Dans la continuité de l'amendement du député (MoDem) des Hauts-de-Seine, Jean-Louis Bourlanges, autorisant les collectivités à prendre part au capital d'ADP, les départements franciliens ont fait savoir, dans les colonnes des Echos de ce mardi 5 mars, qu'ils étaient prêts à en racheter 29,9%. "C'est environ 6 milliards d'euros, explique à La Tribune Patrick Devedjian, le président (LR) des Hauts-de-Seine. Nous envisageons d'apporter 3 milliards d'euros et d'emprunter le reste."

Dans le cadre d'un contrat, en cours de signature, avec le gestionnaire d'infrastructures Ardian, les conseils départementaux investiraient un milliard d'euros, le reste à charge revenant au fonds partenaire. Des observateurs avisés font toutefois remarquer qu'un an après le rachat de Vinci Park au groupe du même nom, le fonds avait tenté de le revendre au chinois Shougang. "Si nous passons un accord, il y aura une clause pour qu'Ardian reste actionnaire pendant au moins dix ans", promet Patrick Devedjian.

La crainte d'une privatisation

"Le fait que Vinci, pressenti comme actionnaire majoritaire soit OPAble (soumis au risque d'une opération publique d'achat) et que n'importe qui puisse surenchérir, est source de gros dangers en perspective", estime par ailleurs le président du conseil départemental du 92. Son confrère (PCF) du 94 Christian Favier considère même que cette situation "relève de la sécurité nationale", notamment en matière de gestion des frontières et des hectares de terres autour des aéro

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