Pouvoir d'achat : les promesses en trompe-l'oeil de Marine Le Pen

Marine Le Pen

Après le débat de l'entre deux-tours à la télévision, Marine Le Pen se prépare à affronter le président sortant Emmanuel Macron dimanche prochain. La candidate du RN a mené toute sa campagne présidentielle sur ce thème en expliquant qu'elle voulait "rendre 150 à 200 euros de pouvoir d'achat aux Français". Or, les mesures proposées dans son programme sont très loin de profiter aux catégories populaires et aux salariés. Ces propositions pourraient se heurter à de nombreux obstacles juridiques et constitutionnels.

Publié le 21-04-2022 par Grégoire Normand

Après un débat d'entre-deux-tours catastrophique en 2017 face à Emmanuel Macron, la candidate du Rassemblement national a voulu axer toute sa campagne sur le pouvoir d'achat. Il faut dire que la fièvre des prix poussée par la pandémie et la guerre en Ukraine a remis ce thème en tête des préoccupations des Français. L'Insee a prévu une baisse du pouvoir d'achat des Français au cours du premier semestre 2022 d'environ 1,4% malgré toutes les mesures évaluées à 30 milliards d'euros mises en oeuvre par le gouvernement depuis l'automne pour limiter la flambée des prix.

Au lendemain du scrutin du 10 avril dernier, la candidate du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen avait d'ailleurs consacré son premier déplacement de l'entre-deux-tours au thème de la montée des prix dans l'alimentaire et ses répercussions sur le porte-monnaie des Français en donnant une conférence de presse dans une ferme de l'Yonne. Dans le chiffrage du programme, l'élue du Nord indique qu'elle veut "rendre 150 à 200 euros de pouvoir d'achat aux Français par mois". Au total, plus de 22 mesures doivent concerner le pouvoir d'achat. Certaines font d'ailleurs l'objet d'aucun chiffrage comme la priorité nationale accordée au logement par exemple.

"C'est un programme très concis sur le pouvoir d'achat. Elle veut se présenter comme la candidate du pouvoir d'achat. Cela constitue sa marque de fabrique", explique le chercheur au CNRS, Gilles Ivaldi, interrogé par La Tribune et auteur d'une récente note intitulée "Ma

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