Pétrole russe : pourquoi s'en passer sera une véritable gageure

Rosneft

Le boycott européen et américain du pétrole et du gaz en provenance de Russie ne va pas de soi. Premier exportateur mondial de brut au coude-à-coude avec l'Arabie Saoudite, la Russie est un acteur majeur du marché pétrolier dont le retrait aurait des conséquences négatives non seulement pour l'économie russe mais aussi mondiale. Explications.

Publié le 01-03-2022 par Robert Jules

"Je demande au monde: isolez complètement la Russie, expulsez les ambassadeurs, imposez un embargo sur le pétrole, ruinez son économie", écrivait, samedi, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kulebasur sur son compte Twitter.

Depuis ce week-end, les sanctions visant à imposer à Vladimir Poutine un retrait des troupes russes de l'Ukraine se sont durcies, notamment sur l'accès aux financements. Les pays du G7 sont tombés d'accord pour exclure les principales banques russes du système de messagerie Swift qui facilite les transactions et de cibler les réserves de la Banque centrale russe.

Dégringolade à la Bourse de Londres

Pourtant, malgré ces restrictions du système financier à l'égard des acteurs russes, Rosneft et son homologue gazier Gazprom semblaient épargnés. Les deux entreprises cotées à Londres continuaient à fournir du gaz et du pétrole à l'Europe et à leurs autres clients, selon des déclarations à la presse russe, même si elles ont vu une partie de leur capitalisation partir en fumée, Gazprom perdant 55% de sa valeur et Rosneft 40%. Ce qui explique que, même s'ils restent élevés, on n'assiste pas pour le moment à une flambée des cours du baril que certains experts voient déjà atteindre les 140 dollars. Ce lundi, le baril de Brent, la référence européenne, s'appréciait de quelque 4%, à près de 102 dollars, en ouverture de marché avant de refluer vers les 100 dollars. Le baril de WTI, la référence américaine, progressait de quelque 4%, et s'installait a

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