Patrick Drahi regrette le refus de sa proposition de rachat de Bouygues Telecom

Patrick Drahi regrette le refus de sa proposition de rachat de Bouygues Telecom

Patrick Drahi semble penser que l'offre de rachat qu'Altice avait faite pour Bouygues Telecom n'a pas vraiment été étudiée, mais refusée par principe.

Publié le 29-06-2015 par Laurent Baquista

Les raisons du refus

 

Si l'on s'en réfère au communiqué de presse publié à la suite de la réunion du Conseil d'Administration de Bouygues, convoquée pour étudier l'offre de rachat de Bouygues Telecom pour 11 milliards d'euros que Patrick Drahi avait élaborée, les motifs du refus sont des plus clairs, et sont avant tout techniques : « l'offre représente un risque d'exécution important qu'il ne revient pas à Bouygues d'assumer, en particulier en matière de droit à la concurrence ». En effet, en cas de rachat par Altice, Bouygues Telecom se serait fondu dans ce grand ensemble qu'est déjà SFR-Numericable, le deuxième opérateur téléphonique français, et cela aurait inévitablement engendré des distorsions de concurrence qu'il aurait fallu compenser.

 

 

Arguments fallacieux

 

Or, Patrick Drahi affirme qu'il avait prévu toutes les objections qui ont constitué les motifs officiels de refus, à commencer par celui-ci. En effet, il avait déjà identifié les actifs susceptibles de provoquer des difficultés vis à vis des Sages de la rue de l'Echelle, et pris contact avec Free pour les lui céder.

En outre, Altice s'engageait dans sa proposition à mettre en place des conditions très favorables aux salariés de Bouygues Telecom pour permettre leur reclassement dans le groupe ou leur départ en cas de doublon. De la même façon, Altice s'engageait à poursuivre les investissements en matière de déploiement des réseaux 3G et 4G et de couverture du territoire.

Enfin, le financement de l'opération était complètement assuré et bouclé, avec le soutien de BNP Paribas, de JP Morgan. et de Morgan Stanley. Pour Patrick Drahi, les arguments avancés par Bouygues, sont donc fallacieux, et témoignent d'une fin de non recevoir, voire d'une volonté délibérée de ne pas examiner la proposition.

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