Recul de Paris Première en 2013

L'année 2013 n'aura pas été un bon millésime pour la chaîne payante Paris Première. Diffusée sur la TNT payante, cette chaîne du groupe M6 Métropole Télévision repose en effet sur un modèle économique menacé, avec des recettes publicitaires en baisse de 20 à 30% sur l'année. Une situation préoccupante pour Thomas Valentin, vice-président du directoire de M6, qui insiste sur l'avenir incertain et la santé financière précaire du groupe. Seule alternative viable : le basculement sur la TNT gratuite. Le business plan de M6 Métropole Télévision consiste à toucher un plus large public en clair, afin de porter ses recettes à 50 millions d'euros en 2018, contre 10 millions en 2013. Un pari ambitieux, qui implique le cumul de pertes jusqu'en 2018 du fait des investissements à consentir comme de la perte des redevances de ses distributeurs (Numericable, CanalSat, etc.).

Paris Première : décision du CSA en mai

L'audition cruciale pour ce basculement sur la TNT gratuite aura lieu le 19 mai prochain devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Pour l'heure, le groupe M6 Métropole Télévision affûte ses arguments, en se basant sur le modèle de Canal+ (chaîne Planète) ou encore de TF1 (avec LCI). A noter que Paris Première table sur une part d'audience de 1,4% à l'horizon 2018, contre 0,4% aujourd'hui. De quoi justifier un investissement de 30 millions d'euros dans les programmes.