De la chanson aux extra-terrestres 

Si Raël est inconnu des jeunes générations, le gourou fut l'une des figures marquantes du paysage médiatique des années 70 au début des années 2000. Netflix a décidé de lui consacrer un documentaire en 4 épisodes, écrit par Alexandre Ifi, réalisé par Antoine Baldassari, et mis en ligne aujourd'hui sur la plateforme. On y découvre notamment que Claude Vorilhon n'a pas toujours été gourou. Il s'est d'abord essayé à la chanson en imitant Jacques Brel dans les années 70, à la course automobile, au journalisme sportif, sans succès. Mais en 1974 tout change lorsqu'il est invité dans l'émission 'Le Grand Echiquier', après avoir écrit une lettre à son présentateur Jacques Lancel. Il raconte sur le plateau avoir rencontré des extraterrestres en Auvergne. 'J'ai d'abord cru à un hélicoptère (...) une trappe s'est ouvert sous l'appareil, un escalier s'est déplié et des gens sont apparus", explique-t-il. C'est le début de Raël, et de la secte des Raëliens.

'C'est le Bernard Tapie des extraterrestres.'

Dans ce documentaire, Alexandre Ifi et Antoine Baldassari donnent la parole à des membres de la secte, d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi à Raël lui-même, désormais exilé au Japon. 'Raël, le prophète des extraterrestres' n'élude pas non plus les nombreuses parts d'ombre du gourou, notamment son attirance pour les très jeunes femmes et les scandales sexuels qui ont émaillé l'histoire de la secte. Au cours des 4 épisodes, la série revient également sur l'incroyable affaire de 2002, lorsque Raël et Brigitte Boisselier prétendent avoir cloné un être humain. Ils parviendront à récolter 600 millions de dollars via Clonaid, leur société. "C'est un showman (...) C'est le Bernard Tapie des extraterrestres. Il aurait pu vendre des télés, il aurait pu vendre n'importe quoi", observe Antoine Baldassari dans Titre à la Une, le podcast de BFMTV.