Contre toute attente, l'agence Moody's a décidé de maintenir la note de la France à Aa2, accompagnée toutefois d'une perspective «négative ». Une grande majorité d'analystes crédit s'attendaient à un abaissement d'un cran de la note de la France par Moody's pour s'aligner sur les notes de Fitch et de S&P Global. Ces deux dernières agences avaient déjà dégradé la note française d'un cran respectivement en avril 2023 et en mai 2024.

Sans doute soulagé par la décision de Moody's, Bercy a « pris note de la décision de l'agence ». Dans un communiqué diffusé ce vendredi soir, le ministre de l'économie Antoine Armand a rappelé « que la France dispose de forces économiques réelles et elle est aussi capable de mener des réformes d'ampleur».

Rendez-vous dans 6 mois

 C'est donc un sursis qu'offre Moody's au gouvernement de Michel Barnier, en plein débat budgétaire sur lequel plane la menace du recours à l'article 49-3 pour passer en force. L'agence S&P Global doit également passer en revue la notation de la France fin novembre, alors que Fitch a abaissé la perspective de la note à « négative » il y a quinze jours.

Le vrai rendez-vous de la France avec les agences de notation se voit donc reporté en 2025. Car l'agence Moody's prévient qu'elle envisage de dégrader la note dans les six mois, lors de la prochaine revue des notes souveraines de la zone euro en avril prochain ,face à aux dérapages des déficits budgétaires.