Accord signé avec Starbucks

Cela fait des années que le fabricant de biscuits français rêve de partir à la conquête de l'Ouest. Voici quelques mois, une opportunité inespérée s'est offerte à lui. A travers une opération de test menée à New York, Philadelphie et Indianapolis, la firme Starbucks, le géant mondial des salons de café lui a entrouvert ses portes. Les clients de 415 magasins de l'enseigne américaine ont pu déguster les biscuits Made in France, ceux qui ont conquis en France une clientèle urbaine, branchée, et adepte du fooding. Cette opération de test s'étant avérée concluante, les biscuits Michel & Augustin seront désormais présents dans tous les Starbucks des 50 états de l'Union.

Ce succès tonitruant masque les échecs passés et récompense les efforts déployés durant ces six dernières années. En effet, il y a déjà 6 ans, les fondateurs de l'entreprise avaient envoyé au PDG de Starbucks, Howard Schultz, un colis contenant un assortiment de leurs biscuits, mais ils n'avaient reçu en retour qu'un courrier administratif impersonnel.

Une opportunité fabuleuse 

Au printemps 2015, un premier signe encourageant est apparu, sous la forme d'un appel de l'assistante du n°2 de la firme américaine. Son patron ayant goûté des biscuits Michel & Augustin dans un magasin de Manhattan est désireux de recevoir un assortiment. La PME française va le lui faire parvenir en envoyant deux émissaires, dont le parcours sera filmé et relayé sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #AllezHowardUnCafé. La campagne séduit l'épouse d'Howard Schultz, qui conseille à son mari de recevoir les émissaires. Deux jours après, Starbucks annonçait le lancement du test sur deux biscuits.

La généralisation de la distribution de leurs produits dans toutes les enseignes Starbucks des Etats-Unis est une opportunité fabuleuse pour Michel & Augustin, qui réalise 50 millions d'euros de chiffre d'affaires, mais à 90% sur le territoire français. Et l'entreprise est prête pour relever ce défi. La logistique et la production ont été revues, et leurs capacités multipliées par quatorze pour satisfaire la demande américaine.