Un pas de plus vers la transparence

Les contenus haineux, notamment racistes, homophobes et antisémites, se multiplient sur Facebook. Difficiles à contrôler et à endiguer, ils sont un vrai défi non seulement pour les équipes du réseau social mais aussi pour la justice. Cédric O, secrétaire d'état chargé du numérique, vient d'annoncer que Facebook était désormais prêt à s'engager aux côtés du gouvernement français dans ce combat : 'Ils nous ont annoncé que (...), eu égard aux discussions qu'ils ont eues avec nous, ils allaient transmettre les adresses IP pour les contenus de haine en ligne qui seraient demandées par la justice. Ce qui est une énorme nouvelle.' Si Facebook communiquait déjà ces informations dans des dossiers relevant du terrorisme ou de la pédo-pornographie 'sur les sujets de haine en ligne, ils ne les donnaient pas' a précisé Cédric O à Reuters. 

Une transmission qui ne sera pas automatique

Des propos qui sont toutefois à nuancer, Facebook ayant déjà fréquemment communiqué ces informations suite à des demandes de la justice française. Elles étaient néanmoins soumises au Mutual Legal Assistant Treaty, un accord visant à faciliter la coopération policière entre l'Europe et les États-Unis, un processus très long et contraignant. Ce ne sera désormais plus le cas, mais un porte-parole de Facebook a précisé que le réseau social ne transmettra jamais ces données automatiquement : 'Comme pour toute demande de justice, y compris aux États-Unis, nous surveillerons toutes les demandes et nous réservons le droit de refuser si nous estimons qu'elles sont trop larges, contraires aux droits de l'homme ou sans fondement légal.'