Matignon : un fauteuil pour trois

Édito Bruno Jeudy

ÉDITO - Retrouvez l'éditorial de Bruno Jeudy, directeur délégué de La Tribune Dimanche.

Publié le 23-06-2024 par Bruno Jeudy

Dans une semaine, les élections législatives rendront un premier verdict mais, déjà, intrigues et rivalités agitent le monde politique sur le choix du Premier ministre. Cette fonction que des hyper-présidents ont contribué à dévaloriser retrouve un attrait particulier avec la promesse d'une cohabitation et le départ d'Emmanuel Macron de l'Élysée en 2027. De collaborateur - pour reprendre le mot rabaissant dont avait usé Nicolas Sarkozy pour François Fillon - ou de souffre-douleur du président de la République, pour citer Jacques Julliard, le chef d'un gouvernement avec une Chambre des députés composite se muerait en président du Conseil façon IVe République et ne subirait plus... les conseils du président sans sourciller.

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Trois noms semblent revenir pour occuper le poste. Gabriel Attal, galvanisé par une cote de popularité enviable et fort du soutien des candidats Renaissance à la députation, s'est émancipé de Jupiter et, avec fougue, se voit en Prométhée qui rendrait aux Français le feu de la confiance perdue. Une émancipation avec l'accord de l'Élysée, qui n'a plus ou presque que cette carte pour échapper à la Berezina promise par les sondages. Toutefois, l'ambition de Gabriel Attal, trop ostensiblement affichée, et le scepticisme, voire l'hostilité, de bon nombre d'électeurs à la sphère macronienne peuvent l'empêcher d'atteindre l'objectif.

Avoir une majorité absolue

Jordan Bardella, désign

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