Loi de programmation militaire : quelles urgences capacitaires ? (2/3)

L'armee francaise recherche des pilotes de drones reaper

Drones, défense sol-air, munitions téléopérées, frappe dans la profondeur, stocks de munitions... Ces urgences capacitaires vont être traitées dans la prochaine loi de programmation militaire entre 2024 et 2030.

Publié le 20-01-2023 par Michel Cabirol

En dépit d'une loi de programmation militaire (LPM) de réparation prévue sur la période 2019/2025, les armées françaises présentent encore à ce jour un sérieux manque d'épaisseur, voire des lacunes capacitaires au regard du conflit russo-ukrainien. Un conflit qui n'a pas réellement révélé ces trous dans la raquette mais les a très fortement accentués. Résultat, les armées ont dû faire remonter ces dossiers, qui n'étaient pas jusqu'ici prioritaires avant l'invasion russe en Ukraine, en haut de la pile des achats urgents. Ces dossiers sont d'ailleurs très bien identifiés depuis plusieurs années par les armées.

« Il y a un certain nombre d'objectifs capacitaires à réaliser », a-t-on convenu dans l'entourage d'Emmanuel Macron. C'est notamment le cas des munitions (stocks d'obus, de missiles...), des munitions rôdeuses, des drones, des systèmes de défense sol-air et des missiles de croisière indispensables pour des frappes dans la profondeur. A côté de ces achats urgents, qui doivent être casés dans la nouvelle LPM, il existe des dépenses intangibles comme la dissuasion nucléaire que l'Élysée veut « robuste et crédible », et désormais la cyber, un domaine où l'État français souhaite disposer d'une résilience de premier rang.

Un retard incroyable dans les drones

« C'est vrai, il faut être lucide et ne pas se mentir. Nos armées, pour un certain nombre de raisons, ont tardé à prendre le virage des drones. Il y a plusieurs raisons qui sont du côté des armées, qui sont du côté de la

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