Les magasins de vêtements déconfinés mercredi mais pas sauvés

magasin fermé COVID

Depuis le déclenchement de la crise du Covid-19, certains commerçants estiment avoir perdu 40% de leur chiffre d'affaires habituel. "Avec le prêt garanti par l'Etat (PGE), j'ai emprunté 300.000 euros qui n'a servi qu'à auto-financer ma fermeture", témoigne un magasin indépendant.

Publié le 14-05-2021 par Corentin Dautreppe, AFP

"Moi, je suis en bord de mer, en juillet et août je travaille ! Mais pour les collègues de Tours, d'Orléans ou de Paris..." Comme Stéphane Rodier à Granville dans la Manche, les commerçants du prêt-à-porter restent préoccupés malgré la réouverture mercredi 19 mai.

"Si on cumule, on en est à cinq ou six mois de fermeture administrative depuis un an, le gros enjeu va être d'écouler les stocks", avertit le sociologue à l'université de Paris Vincent Chabault, auteur d'un "Eloge du magasin".

Dans sa boutique de chaussures entre Alesia et Porte d'Orléans à Paris, Emile Wakselman montre un modèle féminin. "C'est léger, confortable, tout ce que vous voulez! Sauf que ce n'est plus de saison pour le printemps, et ça va rester jusqu'à l'automne."

Ces chaussures finiront-elle par partir? "La marchandise qui dort, il faut la payer", souligne le commerçant. Et s'il faut solder le modèle, parce que la couleur ou la matière ne sont plus à la page, c'est sa marge qu'il devra amputer d'autant.

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Jusque 40% de ventes en moins

Payer les fournisseurs, les charges fixes comme le loyer... Les commerçants ont continué à sortir de l'argent pour maintenir leur activité à flot, alors que certains estiment avoir perdu, depuis le déclenchement de la crise du Covid-19, 40% de leur chiffre d'affaires habituel.

Pierre Talamon, créateur de vêtements pour hommes, peut à peine circuler dans le sous-sol de sa boutique du Marais à Paris, encombré

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