Le TGI déboute le CCE d'EDF sur le dossier Hinckley Point

Le TGI déboute le CCE d'EDF sur le dossier Hinckley Point

Le Tribunal de grande instance de Paris a rejeté la requête du Comité Central d'Entreprise d'EDF, en vue de suspendre les effets de la décision du Conseil d'Administration au sujet du chantier d'Hinckley Point.

Publié le 08-08-2016 par Guilhem Baier

Le CCE débouté

 

Dans un communiqué de presse publié ce matin, Electricité de France s'est félicitée « de la décision rendue ce jour par le Tribunal de grande instance de Paris, rejetant la demande formulée par le Comité Central d'Entreprise d'EDF de voir suspendre les effets de la délibération du conseil d'administration du 28 juillet 2016 relative au projet Hinkley Point ».

Suite au Conseil d'Administration qui avait pris la décision de réaliser le chantier controversé de construction de deux EPR sur le site britannique d'Hinckley Point, les représentants du personnel de l'énergéticien français avaient décidé de se pourvoir devant la justice pour demander la suspension des effets de cette décision. En effet, le CCE d'EDF, comme une partie des cadres et certains administrateurs, ainsi que l'ancien Directeur Financier de l'acteur majeur du secteur de l'énergie, jugeaient ce chantier susceptible de remettre en cause la pérennité de l'entreprise. D'un coût estimé à plus de 22 milliards d'euros, il s'avère en effet, en cas de retard ou d'échec, impossible à assumer financièrement pour le groupe.

 

Poursuites contre Sud Energie

 

Par ailleurs, EDF a fait également savoir que son Président Directeur Général, Jean-Bernard Lévy, allait engager une action en justice pour diffamation contre le syndicat Sud Energie. En effet, ce dernier a déclaré à la presse que Jean-Bernard Lévy avait menti en affirmant qu'il n'était pas au courant, au moment de la décision du Conseil d'Administration, de l'intention du gouvernement britannique de réexaminer le dossier Hinckley Point, et de ses réticences envers le partenaire chinois d'EDF.

La production d'un mail interne daté du 2 août atteste en effet que la direction d'EDF n'était pas informée de cette décision du nouveau gouvernement de Theresa May. Le seul élément connu était la possibilité d'un report de la date de signature du contrat. EDF poursuivra donc Sud Energie, ainsi que « toute personne colportant de telles contre-vérités ».

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