Le groupe Eastman Kodak annonce son projet pharmaceutique le 28 juillet. L'entreprise produirait des ingrédients jugés essentiels mais en pénurie nationale chronique. Sur le site d'Eastman, le groupe pourrait produire jusqu'à 25 % des principes actifs utilisés dans les médicaments génériques non-biologiques ni antibactériens.  Le but étant de renforcer l'autosuffisance américaine. Kodak revendique avec ce projet la récréation de 360 emplois directs.

'Kodak va jouer un rôle central dans le retour d'une chaîne logistique américaine fiable' a déclaré Jim Continenza, président exécutif de la société, lors de la signature d'une lettre d'intérêt par la Société américaine de financement du développement international (DFC). Cette signature attestait d'une première étape passée avant que l'organisme ne se lance dans des vérifications supplémentaires pour ensuite procéder au prêt. Les 765 millions de dollars en jeu interviendraient pour absorber les coûts de lancement et de transformations des structures existantes du groupe.

Les transactions de la discorde

Mais le 7 août, la DFC fait part de ses inquiétudes quant à des accusations de 'fautes présumées'. Celles-ci se rapportent à des opérations sur titre qu'auraient réalisé la société avec ses dirigeants lors de l'annonce du prêt. Le processus se trouve donc bloqué jusqu'à ce que ces accusations soient levées. La Commission de Sécurité et d'échanges américaine a par ailleurs été chargée d'étudier les circonstances de l'annonce. De son côté, Kodak a nommé un comité indépendant, qui mènera une enquête interne sur ces transactions.