Un réseau 4G insuffisant

Free Mobile commercialise depuis longtemps des forfaits 4G, mais son réseau n'est pas à la hauteur de ses ambitions. Il ne couvre pas plus de 50% de la population de France Métropolitaine en très haut débit mobile à l'heure actuelle. Afin de satisfaire aux besoins de ses clients, Free dispose depuis de nombreuses années d'un accord avec Orange pour utiliser en itinérance le réseau de l'opérateur historique. Mais cet accord implique un surcoût pour Free, et une limitation éventuelle du débit pour les abonnés. Il est donc impératif pour Free Mobile de développer son réseau.

Une solution peu convaincante

Au tout début de l'année 2015, Free s'est vu attribuer par l'autorité de régulation 5 MHz dans la bande des fréquences 1800 MHz. Ces fréquences ont tout d'abord été utilisées pour les connexions 2G, mais elles sont aussi exploitées par Bouygues Telecom pour sa couverture 4G. En théorie, Free disposait donc de nouveaux moyens pour développer son réseau de très haut débit mobile. Mais il n'en avait pas profité jusqu'alors. En effet, la bande passante dont peut disposer un opérateur, qui doit forcément être importante pour du très haut débit 4G ou 4G+, dépend de la largeur de la bande de fréquences qu'on utilise. Or, pour Free, ces 5 MHz paraissaient trop limités. C'est pourquoi le trublion des télécommunications n'avait pas encore cherché à se déployer sur ces nouvelles fréquences accordées.

Un coup de pouce bienvenu

L'ARCEP vient donc de décider de rééquilibrer la répartition des Mégahertz entre les 4 opérateurs. SFR et Orange vont chacun céder 3,8 MHz, et Bouygues Telecom 1,6 MHz. L'opérateur dirigé par Xavier Niel va ainsi pouvoir disposer de 15 MHZ sur la fréquence des 1800 MHz, ce qui va lui permettre de déployer une vraie offre 4G+ satisfaisante, pouvant garantir aux utilisateurs des débits descendants de 220 Mb/s, et d'améliorer par conséquent de façon sensible sa couverture 4G.