Sortie de crise

Le leader mondial de l'eau et de la propreté voit enfin le torrent de péripéties des années précédentes se muer en long fleuve tranquille. Avec un retour du bénéfice net, qui se monte à 246 millions d'euros cette année, la période d'accumulation des pertes semble révolue : « La transformation de Veolia est réussie et nous récoltons le fruit de ces efforts », a déclaré Antoine Frérot lors de la conférence de presse téléphonique qui a suivi la publication des résultats.

Il est vrai que Veolia et l'ensemble des collaborateurs ont dû consentir durant ces dernières années des efforts colossaux. De plan social en cession d'actif, de cure d'austérité en chasse aux coûts, Veolia a mis en oeuvre tous les moyens pour retrouver sa rentabilité perdue. Dans un entretien accordé au journal Le Monde, Antoine Frérot résume ainsi cette page de l'histoire de Veolia : « Sur les 750 millions d'euros de réduction de coûts annoncés pour la période 2013-2015, nous avons déjà économisé 580 millions d'euros. Nous sommes en avance. »

Se tourner vers l'industrie

Certes, sa filiale de canalisations SADE, qui emploie 11000 salariés et réalise un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros doit encore être vendue, mais il s'agira de la dernière cession d'actif du plan de transformation de Veolia qui se terminera en 2015.

Le groupe va donc pouvoir adopter une stratégie offensive raisonnée et raisonnable, dans le plan stratégique qui sera présentée cet été. Un plan sans plans sociaux, tourné vers l'acquisition de nouveaux clients, essentiellement des clients industriels : « L'industrie doit nous permettre de compenser l'érosion naturelle de nos contrats avec les collectivités publiques » explique le PDG du numéro 1 mondial de l'eau et de la propreté. Cet objectif nouveau suppose aussi la montée en puissance de certaines activités nouvelles, comme celle du démantèlement.