La SNCF veut ramener les Français dans le TGV

Délaissé par les voyageurs à cause de son prix, l'emblème de la SNCF est devenu son talon d'Achille. Un plan de relance prévoit d'y remédier.

Publié le 12-03-2015 par Aglaë Derouen

Plan de reconquête

La nouvelle directrice de la branche Voyages de la SNCF et Présidente de Voyages-SNCF.com, Rachel Picard, a affiché hier ses ambitions : elle souhaite qu'il « redevienne le moyen de transport préféré des Français ». Le défi est de taille, car, depuis trois ans, le fleuron du transport ferroviaire français est en perte de vitesse constante. Elle a, pour y remédier, présenté un plan de reconquête. Il se déploie sur deux axes stratégiques, celui de la qualité et celui du prix.

Augmenter la qualité du confort et des services

La qualité du voyage et le confort offert par des rames vieillissantes est en effet au coeur des récriminations des clients : peu de place, des sièges peu confortables, aucune prise de courant dans les rames les plus anciennes, et aucun moyen de travailler correctement dans le train, faute de connexion Internet.

En septembre seront donc présentés de nouveaux sièges beaucoup plus confortables, et le déploiement du haut débit embarqué commencera sur certaines destinations, accompagné de la création d'un portail de divertissements comme il en existe sur les vols longs et moyens courriers, mais accessible à partir des propres équipements du voyageur (PC, tablettes, smartphones).

Mieux moduler les tarifs

Du côté des prix, Rachel Picard annonce qu'il faudra effectuer une refonte de la politique globale des tarifs dans une perspective de « yield management » efficace. Cela va commencer par quelques moyens simples, comme proposer un abonnement préférentiel aux PME, rentable dès 5 voyages. Des rabais de 40 à 50% seront aussi proposés aux détenteurs d'abonnements et de cartes de fidélités pour les départs de dernières minutes. Sur le modèle de l'abonnement illimité iDTGV, une carte TGV illimitée pourrait aussi voir le jour.

Enfin, la compagnie ferroviaire française va également étendre son offre low cost Ouigo à de nouvelles destinations : Nantes pour commencer, puis Bordeaux et Rennes, les destinations où le covoiturage a pris le plus de parts de marchés à la SNCF.