Dispositif anti-fraude

Pour lutter contre la fraude, dont le coût est estimé à 300 millions d'euros par an, la SNCF testera à compter de ce lundi 11 janvier des portiques d'accès aux quais dans les gares de Marseille Saint-Charles et de Paris Montparnasse. Pour accéder aux quais, chaque voyageur devra donc valider son titre de transport à un dispositif de barrière automatique permettant la lecture sans contact de tous les titres de transport, qu'ils soient sous format papier (billet traditionnel, e-billet imprimé), ou sous format électronique, comme les billets sur smartphones.

Ce lundi, seuls deux trains seront concernés par ces nouveaux dispositifs, mais la SNCF devrait prochainement étendre le test à d'autres liaisons. Bien qu'ils permettent de filtrer les personnes accédant aux quais, il ne s'agit pas de portiques de sécurité, comme ceux installés récemment à la Gare de Paris Nord, mais bel et bien de dispositif anti-fraude. Cette dernière a un coût annuel estimé par la SNCF à 300 millions d'euros par an. Sur le seul réseau TGV, la fraude représenterait 200 millions d'euros, autrement dit, « la valeur de 7 trains à grande vitesse », précise la SNCF. Ces portes d'embarquement devraient, selon l'entreprise ferroviaire publique, permettre de diviser la fraude par 10.

Préserver la fluidité

Un appel d'offres a donc été passé, et quatre prestataires ont été retenus pour cette phase de test. La SNCF pourra ainsi tester in vivo les solutions de chacun d'entre eux, et retenir la meilleure au bout du test, en toute connaissance de cause.

Sur le plan de l'organisation, plusieurs files spécifiques seront proposées : abonnés, professionnels, loisir. De la même façon, une porte plus large est prévue pour les voyageurs à mobilité réduite se déplaçant en fauteuil, ainsi que pour les poussettes. Des agents SNCF, voire les contrôleurs du train, seront postés près des dispositifs d'accès et aideront les voyageurs en difficultés, de façon à fluidifier l'accès. En cas d'embouteillage aux portiques, qui pourrait retarder le départ du train, la SNCF envisage d'ouvrir les portes automatiquement et de suspendre temporairement le contrôle.

Quant aux accompagnants éventuels, dépourvus de billets, ils devraient pouvoir accéder aux quais en présentant une pièce d'identité. En revanche, il ne sera plus possible de régulariser à bord son titre de transport.