Un TGV made in Alstom

Alors que la polémique sur la fermeture du site belfortain d'Alstom bat son plein, la compagnie nationale ferroviaire présentait hier à la presse son nouveau modèle de TGV, l'Océane, précisément fabriqué par Alstom. Guillaume Pépy, le président de la SNCF, a refusé catégoriquement de s'exprimer sur ce sujet, au moment où l'on affirme dans les médias que la solution à la crise que traverse Alstom passerait par une relance de la commande publique de TGV.

Pourtant, la SNCF avait commandé en 2013 40 exemplaires de ce nouveau modèle de TGV, un peu contrainte et forcée car ses besoins n'étaient pas aussi élevés, afin de compenser l'attribution du marché des nouvelles rames de l'Eurostar à Siemens, le concurrent allemand d'Alstom. Guillaume Pepy a d'ailleurs précisé, malgré ses réticences à s'exprimer sur le sujet, que la commande de TGV Océane assurerait de la production aux sites français d'Alstom jusqu'en 2019.

Plus de confort

Au-delà des polémiques et du dossier Alstom, ce nouveau TGV apporte des innovations notables, qui vont rendre beaucoup plus agréable l'expérience voyageur. Guillaume Pepy a en effet insisté sur le fait que « beaucoup d'éléments qui étaient jusque-là l'apanage de la première classe » seront présents en seconde classe : on y trouvera ainsi des matériaux plus luxueux, comme le cuir ou le bois, des finitions de qualité, mais aussi des prises USB. Petite révolution : la disparition des poubelles individuelles, et l'apparition du tri sélectif, auquel les voyageurs devront se soumettre. 

L'autre changement de taille concerne la première classe, où les sièges seront désormais pivotants, afin de permettre aux voyageurs qui le souhaitent d'être toujours dans le sens de la marche du train. 

Pour la SNCF, ce modèle devrait aussi se révéler plus rentable, car le nombre de places assises y est supérieur de 22 % à celui du modèle Euroduplex Atlantique. L'Océane entrera en service sur la ligne Paris-Bordeaux en décembre 2016.