Une reprise moins bonne qu'attendue

Si les compagnies aériennes sont durement affectées par la pandémie de Covid-19, celle-ci pourrait également peser très lourd sur les comptes de la SNCF. 'Nous sommes en négatif cette année. Nous allons finir l'année en perte importante', a indiqué mercredi 2 décembre le patron de l'entreprise publique Jean-Pierre Farandou devant la commission de l'aménagement du territoire du Sénat. 'Je rappelle qu'au premier semestre, ce qui donne une idée au milieu de l'année, nous étions en résultat net à -2,5 milliards. (...) On sera pas loin de faire fois deux', a-t-il ajouté. Un pessimisme qui tranche avec les espoirs formulés cet été face à la reprise du trafic pendant la période estivale. Mais l'espoir d'un 'second semestre moins mauvais' que le premier s'est malheureusement envolé avec le second confinement et les nouvelles restrictions de déplacement.

L'aide du gouvernement pourrait être insuffisante

'Pendant toute l'année 2020, nous sommes allés sur les marchés financiers, lever de l'argent. Pour rembourser nos emprunts, pour payer les salaires, pour payer nos fournisseurs.', a expliqué Jean-Pierre Farandou. La SNCF a en outre bénéficié d'une aide du gouvernement de 4,7 milliards d'euros dans le cadre du plan de relance. Mais cette somme pourrait bien ne pas suffire. Si l'idée d'une cession d'Ermewa, loueur de wagons et de conteneurs-citernes, est sur la table, celle de Geodis et Kaolis les filiales de logistique et de transports publics est exclue par la direction.