La SNCF lutte contre les feuilles mortes

La SNCF lutte contre les feuilles mortes

La SNCF mène une offensive contre les feuilles mortes, responsables de nombreux retards de trains.

Publié le 21-11-2016 par Archipelago Antoine

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle

 

Un grain de sable, comme le dit le proverbe, peut empêcher un engrenage de fonctionner correctement. La SNCF doit elle aussi lutter contre de nombreux grains de sable, mais il s'agit de feuilles mortes. Chaque automne, les feuilles tombent sur les rails et, à cause de l'humidité et de la pluie, elles y laissent en se dégradant une pellicule glissante qui rend difficiles les accélérations et les freinages des trains. Ce phénomène est analogue à celui que l'on peut observer sur la route avec les chaussées glissantes et l'aquaplaning, bien qu'il soit différent dans ses effets.

En effet, les roues des trains patinent sur les rails, ce qui entraîne des dysfonctionnements dans le trajet, car les temps d'accélération et de freinage sont plus longs, ce qui modifie la conduite des motrices, et engendre également une usure prématurée des roues. Les conducteurs sont donc souvent contraints de réduire leur vitesse, voire de s'arrêter.

 

De nombreux retards

 

Ce phénomène n'a rien d'anecdotique, puisque les feuilles mortes sont la cause de nombreux retards sur plusieurs lignes, notamment sur les liaisons Intercités. Les trains à destination et en provenance de la Normandie semblent les plus touchés, avec de nombreux retards d'environ 15 minutes sur la plupart des lignes. À tel point que le président de la région Normandie, le centriste Hervé Morin, a réclamé auprès de la SNCF « des conditions de transports décentes ».

La compagnie ferroviaire nationale s'est ainsi mobilisée, mettant en service 16 nouveaux wagons d'entretien destinés à laver et brosser les rails régulièrement, de façon à les débarrasser de cette pellicule glissante. Chacun nettoie environ 480 kilomètres de lignes, et cela jusqu'à trois fois dans une même semaine, pour les lignes les plus touchées. L'investissement dans ces nouveaux wagons nettoyeurs acquis en 2015 et 2016 s'est élevé à 8 millions d'euros.

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