La Banque Postale : les assurances sauvent la banque

Banque Postale

Frappée de plein fouet par le choc des taux sur ses activités de banque de détail en France, La Banque Postale tire son épingle du jeu grâce à la contribution de CNP Assurances. Le nouveau président du directoire, Stéphane Dedeyan, ne change pas la feuille de route, mais serre néanmoins les boulons à tous les étages pour redresser la profitabilité de la banque de détail.

Publié le 02-03-2024 par Eric Benhamou

Ce n'est pas un hasard si Stéphane Dedeyan, l'ex-directeur général de CNP Assurances, désormais complètement intégrée dans La Banque Postale, a été nommé, en octobre dernier, président du directoire du groupe bancaire (groupe La Poste), en remplacement de Philippe Heim, brutalement remercié l'été dernier.

C'est bien le métier assurance qui sauve la banque en 2023, en contribuant à la quasi-totalité de la hausse des revenus (à 7,2 milliards d'euros en croissance de 16,7%, avec un effet positif de la mise en place de la norme IFRS17) et en permettant surtout au groupe d'afficher un résultat net (part du groupe) de 995 millions d'euros. Sans compter le dividende de 2 milliards d'euros versés par CNP Assurances à La Banque Postale, « jeu normal de circulation du capital au sein d'un groupe ».

Car les activités bancaires ont généré, l'an dernier, 321 millions d'euros de pertes (retraité des activités d'assurance transférées), contre une perte de 76 millions d'euros en 2022, la différence s'expliquant presque intégralement par la baisse de 17% de la marge nette d'intérêt (MNI), soit un effet négatif de 348 millions d'euros au niveau groupe.

Un modèle moins dépendant de la marge nette d'intérêt

De fait, La Banque Postale a été l'une des banques françaises les plus affectées par le choc de taux, compte tenu du parapluie du taux fixe à l'actif sur les crédits et la revalorisation, au passif, du Livret A (soit un manque à gagner de l'ordre de 400 millions d'euros). « Nous allons rendre

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités