Un homme de réformes

Le groupe de luxe dirigé, par François-Henri Pinault, a annoncé ce matin dans un communiqué de presse le départ du directeur de la création et de l'image de la célèbre maison de luxe Yves Saint Laurent. Après quatre ans de bons et loyaux services, Hedi Slimane quittera donc le groupe, dont il a assuré la réorganisation et la « réforme holistique », précise le communiqué de Kering.

Sa griffe, durant ces quatre années, a consisté à replacer Yves Saint Laurent dans le concert des créateurs qui donnent à la mode son ton et influencent fortement les tendances. En somme, il a redonné à la maison de couture ses lettres de noblesse, en sachant s'inspirer de l'esprit que lui avait insufflé son célèbre créateur dès l'origine.

Le mois dernier encore, il signait une collection pour femmes très remarquée, placée sous le signe du glamour et du rock, comme si une nouvelle phase créative devait s'ouvrir pour Saint Laurent. Mais elle n'aura donc pas de suite.

Une lourde perte pour Kering

Francesca Belletini, Directrice Générale d'Yves Saint Laurent lui rend un vibrant hommage dans le communiqué du groupe Kering : « Je voudrais sincèrement remercier Hedi Slimane d'avoir insufflé sa vision qui a permis de réformer l'emblématique Maison Yves Saint Laurent. La direction prise ces quatre dernières années constitue un socle formidable sur lequel construire le succès durable de la marque ».

De son côté, François-Henri Pinault a exprimé à Hedi Slimane sa profonde reconnaissance : « Je suis très reconnaissant à Hedi Slimane et à toutes les équipes d'Yves Saint Laurent d'avoir tracé ce chemin que la Maison a emprunté avec succès et qui permettra la poursuite du rayonnement de cette marque légendaire ».

Pour l'instant, Kering n'a pas communiqué le nom du successeur d'Hedi Slimane, ce qui tend à accréditer l'idée que ce départ a été plus soudain qu'on ne pouvait l'imaginer. Il ne serait pas impossible qu'Hedi Slimane soit débauché par Bernard Arnault pour diriger Dior, ou par Chanel pour succéder à Karl Lagerfeld. En tous cas, son départ constitue pour Kering une lourde perte.