Intelligence artificielle : réguler sans brider !

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Les bouleversements sociaux et économiques profonds promis par le déferlement de l'intelligence artificielle dans nos vies font peser sur les politiques - un peu désemparés - la responsabilité de tirer profit de la révolution en cours, tout en protégeant la population de ses dérives possibles. Pas une mince affaire...

Publié le 06-12-2017 par Sylvain Rolland

Les robots intelligents, dotés d'une véritable autonomie de décision au point de pouvoir remplacer l'homme dans l'exercice de tâches intellectuelles, doivent-ils avoir des droits et des devoirs comme un humain, bref bénéficier d'une personnalité juridique ? Cette interrogation philosophique fait les beaux jours de la science-fiction depuis longtemps. Mais elle est tout sauf farfelue ou futuriste : dans un rapport de juin 2016, le Parlement européen s'est prononcé par l'affirmative. Soucieuse de créer un « statut » pour les robots, la Commission des affaires juridiques voudrait que l'UE qualifie de « personnes électroniques » toutes les machines capables de décider et de se déplacer en autonomie. Y compris les robots humanoïdes et les voitures sans conducteur, qui devraient débarquer dans nos villes dans moins d'une décennie.

Quelle réponse législative et réglementaire ?

La proposition a fait grand bruit. Et le débat se poursuit toujours. En juin dernier, le Conseil économique et social européen (Cese) s'y est opposé. L'organisme privilégie une approche Human in Command de l'intelligence artificielle. Selon lui, la création d'une personnalité juridique pourrait engendrer des risques trop importants.

« Ce serait une catastrophe, l'ouverture d'une boîte de Pandore avec des conséquences aujourd'hui impossibles à anticiper », abonde Éric Bothorel, député (LRM) des Côtes-d'Armor.

Ce débat illustre bien la complexité de la réponse législative et réglementaire face à cette révolutio

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