Guerre Ukraine-Russie : les chars arrivent, les revenus pétroliers chutent

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L'Ukraine va recevoir un nouveau soutien militaire de la part des Etats-Unis et de l'Union européenne avec l'envoi de chars d'assaut. Parallèlement, la Russie est confrontée à une chute des ventes des hydrocarbures, notamment du pétrole depuis l'embargo mis en place en décembre qui ampute une partie croissante de se revenus.

Publié le 27-01-2023 par Robert Jules

Après presqu'un an de guerre en Ukraine, assiste-t-on à un tournant? La livraison de chars d'assaut à l'Ukraine autorisée par Washington et Berlin témoigne d'une volonté des Etats-Unis et de l'Union européenne d'intensifier leur engagement matériel pour faire plier Vladimir Poutine. Dans le même temps, une autre guerre, plus feutrée mais tout aussi importante, se déroule depuis décembre qui touche à son nerf : l'argent. Imposés par les pays du G7 et leurs alliés depuis le 5 décembre, l'embargo européen et le plafonnement du prix du baril de pétrole russe exporté commencent à produire leurs effets.

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Selon les économistes du KSE Institute, un think tank basé à Kiev, la Russie a engrangé en décembre 12,6 milliards de dollars de revenus pétroliers, soit 2,1 milliards de dollars de moins que la moyenne des revenus mensuels de 2021. « Nous anticipons un effondrement des revenus du pétrole et du gaz en 2023, ce qui va rendre la Russie vulnérable », estiment-ils, soulignant que d'ores et déjà « le différentiel entre le Brent et l'Ural est passé de 20-30 dollars par baril à 35 dollars en décembre ». En raison de cette décote, consentie à ses principaux clients que sont devenus la Chine, l'Inde et la Turquie, la Russie a perdu l'équivalent de 50 milliards de dollars en 2022. Un effet amplifié par la dépréciation du rouble depuis juin face au dollar.

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