Grogne des actionnaires face au rapprochement entre Alcatel-Lucent et Nokia

Grogne des actionnaires face au rapprochement entre Alcatel-Lucent et Nokia

Michel Combes a dû faire face à des actionnaires hostiles au projet de rapprochement, bien que ces derniers ne soient pas appelés à voter sur ce sujet.

Publié le 27-05-2015 par Laurent Baquista

Ultime et difficile AG

 

L'ultime Assemblée Générale des actionnaires n'aura pas été de tout repos pour Michel Combes, le Président d'Alcatel-Lucent. Elle devrait en effet être la dernière avant la fusion avec Nokia, et sera de toute façons la dernière de Michel Combes, qui a choisi de laisser aux finlandais la barre de ce nouveau navire géant de télécommunications.

Bien qu'ils ne soient pas invités à se prononcer par un vote sur le projet de fusion, alors que ceux de Nokia le seront, les actionnaires ne voient pas tous en effet le rapprochement avec le géant finlandais d'un bon il, et n'ont pas manqué de le faire savoir.

 

 

Odey Asset Management leader de la fronde

 

Le principal grief tient bien entendu dans ce que le programme d'échange d'action prévu va diviser par deux le poids de chaque actionnaire. En tête de la révolte, on trouve le deuxième actionnaire du groupe, avec 6% du capital, le fonds de gestion britannique Odey Asset Management. Le fonds a d'ailleurs transmis à l'Autorité des Marchés Financiers un document qui indique qu'il refuse de céder ses parts dans ce contexte.

La raison invoquée est on ne peut plus claire : pour le fonds britannique, l'opération est présentée comme une prise de contrôle de l'équipementier télécom par Nokia, alors qu'il s'agit à ses yeux d'une fusion pure et simple : « En réalité, la prime qu'ils offrent a toutes les caractéristiques de celle offerte lors d'une fusion. Nous estimons par conséquent que les conditions de l'opération sont inacceptables. »

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