Une indemnité réduite mais pas de nouveau procès en vue

Finalement Bayer ne devra verser 'que' 25,27 millions de dollars à Edwin Hardeman, au lieu des 80,27 initialement prévus par la justice lors du procès en mars dernier. Le juge de San Francisco Vince Chhabria a en effet estimé que ce montant n'était 'pas admissible constitutionnellement' et précisé que 'le comportement de Monsanto, quoique répréhensible, ne justifie pas un ratio de cette ampleur, notamment en l'absence de preuves de dissimulation intentionnelle des risques connus ou évidents pour la sécurité.' Monsanto, désormais propriété de Bayer, devra donc s'acquitter des dommages compensatoires de 5,27 millions de dollars et des dommages dits 'punitifs' de 20 millions de dollars. Edwin Hardeman, diagnostiqué d'un lymphome non hodgkinien en 2015, accusait le désherbant au glyphosate Roundup d'être responsable de sa maladie. Le tribunal, comme à d'autres plaignants, lui avait donc donné raison. 

Bayer fait appel

En dépit de la baisse significative des dommages dont Bayer devra s'acquitter, le groupe allemand a annoncé qu'il allait faire appel de cette condamnation, précisant que ce jugement 'n'allait pas dans la bonne direction' et que le Roundup ne pouvait être tenu pour responsable du cancer du retraité. Du côté de la défense de l'homme de 70 ans en revanche, cette annonce a évidemment été très bien accueillie en dépit d'une inquiétude latente, avec la crainte de voir Bayer finalement l'emporter. Jennifer Moore, l'une de ses avocates a en effet déclaré dans un communiqué qu'elle considérait 'toutes les options' et pourrait également se préparer à faire appel.