Gagner la guerre, c’est ne pas la perdre

François Clemenceau

CHRONIQUE LE MONDE À L'ENDROIT – Après les visites du président ukrainien à Washington et New York, et avant que le président Biden rassemble les alliés de l’Ukraine en Allemagne dans une quinzaine de jours, les géo-politologues s’interrogent sur la poursuite ou l’arrêt de la guerre d’agression russe.

Publié le 30-09-2024 par François Clemenceau

« C'est le moment de ramasser la mise ». L'ex-ambassadeur de France en Russie, Jean de Gliniasty, en semble convaincu : la fin de la guerre en Ukraine est proche. Invité des Géopolitiques de Nantes ce week-end, le rendez-vous des experts des questions internationales et du grand public (toujours plus nombreux chaque année), le diplomate égraine les raisons, selon lui objectives, de cette cessation proche des hostilités. « Les Etats-Unis ont tout gagné dans cette guerre sur un plan purement industriel et énergétique mais ont vu leur position s'éroder auprès du Sud global, l'Union européenne est en crise et souffre trop de cette guerre, la Russie sait bien qu'à long terme, les sanctions finiront par lui coûter bien plus qu'aujourd'hui, et le monde entier veut la paix ». Vraiment ?

N'y a-t-il pas là en résumé une réflexion qui tient davantage à justifier ce que l'on souhaite ? Oui, nous souhaitons tous la fin de cette guerre atroce. La question n'est pas là. La seule interrogation commune pour le coup à Moscou, Washington, Bruxelles, Pékin, New Dehli ou Ankara est de savoir quel est le prix à payer pour faire taire les armes. Et avec quelles garanties qu'elles ne s'exprimeront pas à nouveau une fois l'encre d'un éventuel traité séchée ? Et les Ukrainiens, eux, que veulent-ils ? N'est-ce pas leur voix d'abord qui doit être prise en compte ?

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