Fusion LSE-Deutsche Börse : Londres acte sa rupture avec l'Europe

Decision attendue des actionnaires du lse sur la fusion avec deutsche borse

Le London Stock Exchange a tiré un trait sur ce rapprochement avec Francfort à plus de 28 milliards d’euros. L’opérateur de la Bourse de Paris, qui devait racheter sa filiale de compensation Clearnet, redoutait la naissance de ce mastodonte paneuropéen. Le LSE redevient une cible pour les Américains ICE ou le Nasdaq. Euronext récupérera peut-être des actifs dans ce cas.

Publié le 27-02-2017 par Delphine Cuny

Trois tentatives de mariage et trois enterrements. L'entreprise opérant la Bourse de Londres, le London Stock Exchange Group (LSEG, qui gère aussi la place de Milan) a pris acte dimanche soir du feu vert « peu probable » de la Commission européenne à son rapprochement avec son homologue allemand, Deutsche Börse, qui n'aboutira pas, pour la troisième fois (des projets avaient fait long feu en 2000 et 2005). Les ruptures de fiançailles sont presque devenues une tradition dans le milieu des bourses de valeurs. Car à ce nouvel échec, il faudrait ajouter les multiples combinaisons tentées par le passé : la fusion transatlantique Nyse-Euronext, qui finira par un divorce, après avoir échoué à racheter Deutsche Börse et s'être fait avaler par l'américain Intercontinental Exchange (ICE), ou encore les noces avortées entre le LSE et la Bourse de Toronto, et plus récemment l'offre d'ICE finalement abandonnée sur le LSE.

Officiellement, la Commission doit rendre sa décision le 3 avril. Désormais, plus personne ne croit en cette fusion. Aux yeux de Farhad Moshiri, analyste chez AlphaValue,

« il semble clair, d'après le communiqué, que la fusion est enterrée. »

Un prétexte de rupture après le Brexit ?

Il y a tout juste un an, le 23 février 2016, lorsque le LSE et la Deutsche Börse annonçaient leur fusion entre égaux, les marchés avaient applaudi. L'action du LSE avait bondi de 16%, celle de DB de 7%. Ce lundi, les investisseurs ont accusé le coup : les titres perdaient entre 2% et 4%, y c

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités