Et si les boutons Netflix et Amazon Prime disparaissaient des télécommandes ?

Et si les boutons Netflix et Amazon Prime disparaissaient des télécommandes ?

L'Assemblée nationale va évaluer l'impact de ces boutons sur la visibilité des chaînes de télévision hexagonales.

Publié le 29-11-2021 par Esther Buitekant

L'Autorité de la concurrence pourrait être appelée à statuer 


Les chaînes de télévision traditionnelles sont-elles pénalisées par la présence sur les télécommandes de boutons permettant d'accéder directement à Netflix, Disney+, ou bien encore Amazon ? La Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale a lancé le 24 novembre une mission flash pour tenter de répondre à cette question. Cette mission pilotée par la députée Modem Sophie Mette et la députée PS Michèle Victory s'achèvera en janvier. Bruno Studer, président de la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale estime que la présence des plateformes non seulement sur les interfaces mais aussi sur les télécommandes représente un danger pour les chaînes de télévision 'qui risquent d'être pénalisées dans le futur'. 'Et on ne s'interdit pas de faire appel à l'Autorité de la concurrence, selon les conclusions de la mission', ajoute-t-il.


Les plateformes américaines écrasent tout


En France, près de 3,3 millions de téléviseurs connectés ont été vendus en 2020, soit une augmentation de 35 % par rapport à l'année précédente. 'Les grands fabricants comme Samsung et LG font des deals mondiaux avec Netflix. Et les télécommandes de ce type sont de plus en plus nombreuses ces dernières années', explique un spécialiste d'une grande chaîne dans les colonnes des Echos. Des deals dont les montants sont inaccessibles aux plateformes françaises comme Salto ou MyCanal. Des plateformes qui sont également bien souvent absentes des écrans d'accueil, là où les géants américains sont au contraire omniprésents. 'Le direct n'est plus souvent qu'une case qu'il faut chercher, s'insurge un connaisseur. Les plateformes sont déjà surpuissantes, elles n'ont pas vraiment besoin de ce coup de pouce !', s'émeut un connaisseur du dossier dans les Echos.

 

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