Entre Emmanuel Macron et les syndicats, l'impossible réconciliation

Le president emmanuel macron a paris

Après le 49.3 et le rejet des motions de censure, et avant la mobilisation syndicale prévue ce jeudi, Emmanuel Macron s'est exprimé dans le cadre d'une interview sur les chaînes de télévision à 13 heures, ce mercredi 22 mars. L'occasion pour le président de réaffirmer son intention d'appliquer la réforme des retraites qui décale l'âge de départ de 62 à 64 ans dans le privé. Il a fustigé les syndicats incapables de faire, selon lui, une contre-proposition construite. De quoi faire monter encore la colère chez les opposants à la réforme, notamment Laurent Berger à la CDFT ...

Publié le 23-03-2023 par Fanny Guinochet

Si Emmanuel Macron voulait apaiser les syndicats, qui depuis plus de deux mois, cherchent par tous les moyens à exprimer leur opposition à son projet de réforme des retraites, c'est raté. Loin de répondre à leur demande de retirer son texte, le président de la République a, au contraire réaffirmé, son intention d'appliquer sa réforme d'ici à la fin de l'année. Assumant l'impopularité que cette décision entraîne.

Dans les rangs syndicaux, les réactions ne se sont pas faites attendre. La CGT a qualifié cette intervention de « lunaire », remplie « de mépris ». A quelques jours de son congrès, durant lequel il passera la main, Philippe Martinez a évoqué « un foutage de gueule ». Idem du côté des cadres de la CFE-CGC. Quant à la CFDT, elle a publié un communiqué intitulé « Zéro réponse ».

Et, sans surprise, l'intersyndicale a renouvelé son appel ce jeudi à une neuvième journée d'action. Raffineries, écoles, transports, services publics... les perturbations promettent d'être encore nombreuses.

Des critiques qui ne passent pas

Sur de nombreux points, l'intervention d'Emmanuel Macron a fait monter d'un cran la détermination de ses opposants. Non seulement parce que sur le fond, ils ne veulent pas du recul de l'âge légal de 62 à 64 ans, mais aussi parce que les mots, et la façon dont Emmanuel Macron s'est adressé à eux, les a braqués.

Ainsi, le président a-t-il exprimé son regret « qu'aucune force syndicale n'ait proposé un compromis. Là, où historiquement, les forces syndicales propo

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