La justice s'empare du dossier

C'est donc finalement la justice qui tranchera le différend qui oppose Vivendi à Médiaset. Il a en effet été annoncé hier soir par le groupe italien qu'un juge milanais venait officiellement de mettre fin à la tentative de médiation avec la multinationale française spécialisée dans le secteur de la communication et du divertissement, faute d'accord sur la télévision payante du diffuseur italien. Cette annonce n'a rien d'une surprise puisque, dès la semaine dernière, le quotidien italien Il Messagero laissait entendre que la procédure amiable était sur le point d'échouer, avec aucun compromis en vue d'un côté comme de l'autre.

En cas de non-résolution grâce à la médiation avant le 27 février, il était d'ores et déjà prévu que ce soit la justice transalpine qui s'empare du dossier pour rendre enfin une décision finale au sujet du contentieux qui oppose Vivendi, qui a été dopé en 2017 par son activité musicale, et Mediaset. Cette dernière étape vient donc d'être franchie.

Rappel des faits

Pour rappel, la firme fondée en 1853 et actuellement dirigée par Vincent Bolloré et le diffuseur italien sont en froid depuis plus d'un an et demi, puisque c'est à l'été 2016 que la mésentente a commencé, au sujet d'un accord, signé un peu plus tôt dans l'année, qui prévoyait le transfert de la télévision payante du groupe italien détenu par la famille Berlusconi à Vivendi. Mais, finalement, le groupe français avait décidé de rompre cet accord, portant concrètement sur le rachat à 100 % du bouquet de chaîne Premium de Mediaset et sur un échange de participations de 3,5 % entre les deux sociétés.

Pour justifier sa décision, le groupe français avait expliqué avoir été « floué » sur les perspectives de l'entité sur le point d'être rachetée. Pour autant, en dépit de cette bataille désormais judiciaire, Vivendi entend bien garder le cap en Italie. Ainsi, lors de la présentation de ses résultats financiers de 2017 en ce mois de février, la firme, autrefois connue sous le nom de Compagnie générale des eaux, a fait savoir que « la vision stratégique en Italie » n'a pas changé.