Des traversées à haut risque

« Les forces navales des forces armées yéménites ont mené une opération visant le navire CMA CGM Tage qui se dirigeait vers les ports de Palestine occupée », ont affirmé les rebelles houthis mercredi 3 janvier, dans un communiqué publié sur le réseau social X (Ex Twitter). Ce mouvement rebelle, allié de l'Iran, perturbe le commerce mondial depuis plusieurs semaines en attaquant les navires transitant par la mer Rouge, en réponse - selon lui - à la guerre menée par Israël à Gaza. Dimanche dernier, c'était un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk qui affirmait avoir été touché par un missile.

Plus risqué, donc, plus cher...

Le Tage n'a "subi aucun incident", a déclaré mercredi à Reuters un porte-parole de la CMA CGM. Pour autant, dans ce contexte conflictuel qui complique l'accès au canal de Suez, le groupe français de transport maritime vient d'annoncer le doublement de ses tarifs de fret dès le 15 janvier, pour les échanges entre l'Asie et la Méditerranée. Le transport d'un conteneur de 40 pieds va ainsi passer de 3.000 dollars à 6.000 dollars. De même, l'italo-suisse MSC a augmenté ses tarifs depuis le 1er janvier, pour compenser l'allongement du transit de ses navires. L'armateur a établi une surcharge de 1.000 à 2.000 dollars par conteneur pour les échanges entre la Méditerranée et la péninsule arabique, l'Afrique de l'Est ou le sous-continent indien.