Doliprane, dossier explosif

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Le choix d’un investisseur d’outre-Atlantique pour le rachat de la filiale grand public de Sanofi suscite inquiétude et rejet.

Publié le 13-10-2024 par Marie-pierre Gröndahl

La future vente d'Opella par Sanofi, dévoilée il y a tout juste un an par le groupe pharmaceutique français, avait tout du dossier inflammable depuis le premier jour. Annoncée le 10 octobre, la cession de 50 % du capital de cette filiale spécialisée dans les médicaments grand public, ayant une centaine de marques en portefeuille (le célèbre Doliprane, la forme de paracétamol la plus consommée en France, mais aussi Dulcolax, Lysopaïne ou Maalox), se justifiait pourtant s'agissant de la stratégie industrielle. La plupart des grands laboratoires mondiaux, dont GSK ou Johnson & Johnson, l'ont déjà mise en place, pour concentrer leurs efforts d'investissement sur le développement de molécules innovantes.

Mais cette décision concerne l'avenir d'une entreprise de 11 000 salariés, dont 950 en France, qui exploite deux sites industriels à Lisieux et à Compiègne, le premier uniquement dévolu à la production de Doliprane. Elle risquait donc de susciter l'incompréhension, voire le rejet de l'opinion publique et d'une partie des décideurs politiques. Cela n'a pas manqué. Selon un familier de l'opération, plusieurs facteurs distincts expliquent la colère (lire la tribune des députés PS ci-dessous) qui monte depuis deux jours : « Les défaillances de Sanofi, incapable de produire un vaccin lors de la pandémie malgré les aides publiques reçues, l'attachement populaire au Doliprane et les inquiétudes provoquées par la rupture de ses stocks il y a deux ans nourrissent hostilité et anxiété sur l

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