Dette : la peur d'une mauvaise note

Le ministre des finances bruno le maire s'adresse aux medias a washington

C'est ce vendredi, probablement tard dans la journée, après la clôture de la Bourse de Wall Street, que l'agence financière de notation américaine Standard and Poor's livrera son verdict sur la santé économique de la France. L'exécutif craint une dégradation de la note de la France, ce qui, après celle déjà enregistrée fin avril par Fitch, serait un sacré coup de massue. Car cela risquerait d'entamer la confiance que les investisseurs ont dans notre économie, et très concrètement d'augmenter les taux auxquels la France emprunte sur les marchés. Depuis plusieurs jours, l'exécutif s'active en coulisses pour éviter le pire.

Publié le 02-06-2023 par Fanny Guinochet

En façade, tout va bien. Et surtout, tout va bien se passer. L'économie française résiste bien, répète le gouvernement à l'envie. Alors que l'Allemagne entre en récession, la croissance tricolore reste positive. L'Hexagone attire les entrepreneurs, il se réindustrialise comme le montre encore cette semaine l'ouverture d'une gigafactory de batteries dans le Nord, le taux de chômage reste stable ... Même les chiffres de l'inflation, publiés mercredi 31 mai, augurent des jours meilleurs, puisque, selon l'Insee, la hausse des prix atteint 5,1 % sur un an, après 5,9% le mois précédent. Le fameux « pic » semble derrière nous.

Pourtant, le gouvernement n'est pas serein. Depuis la dégradation en avril dernier de la note de la France par l'agence Fitch, en raison des fortes tensions sociales liées à la réforme des retraites, l'exécutif retient son souffle et vit sous pression. Derrière le discours officiel que livre Bercy, qui se veut serein et détaché -  « on ne mène pas une politique en fonction des agences de notation »-, le gouvernement s'active comme il peut, pour éviter une nouvelle dégradation de sa note.

Donner des gages

« La dégradation de la note Fitch a été un véritable coup de semonce au sein de la macronie, le président de la République était furieux », raconte un visiteur du soir du Palais de l'Elysée. Et d'ajouter : « Lui, l'ancien banquier d'affaires, l'ex ministre de l'Economie, reconnu pour ses prouesses en matière de business, se prenait un revers.... ce n'était pas

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités