2,2 milliards d'euros de bénéfice

Selon le Parisien, l'entreprise ferroviaire publique française a enregistré des profits records en 2022, avec 2,2 milliards d'euros de bénéfice. Ces 2,2 milliards d'euros n'incluent pas la vente de la filiale Akiem à la à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Des chiffres en hausse de 10 % par rapport à ceux de 2019, avant la pandémie. Ces résultats, le groupe les doit en grande partie à la fréquentation hors-norme des TGV, avec 10 % de billets vendus en plus qu'en 2019 sur la période juillet-août. La SNCF n'a ni confirmé ni démenti les chiffres annoncés par le Parisien. 'Ce mutisme n'est pas étonnant. Cela fait plusieurs semaines que la direction tente de garder ce chiffre secret. En pleine négociation annuelle obligatoire sur les salaires, ces bons résultats auraient pu polluer les échanges. Voire compliquer la recherche d'une sortie de grève des contrôleurs.', observe une source bien informée dans le quotidien. 

Les cheminots ne doivent s'attendre à aucune hausse des salaires

Pour les salariés de la SNCF, ces résultats ne devraient pas peser dans les négociations ni se répercuter sur les fiches de paie. "C'est l'argent des cheminots. Il a été gagné grâce à la productivité des agents mise en musique par les différentes réformes de l'entreprise", observe pourtant un syndicaliste dans les colonnes du Parisien. "La SNCF est une société 100 % publique, donc les bénéfices ne vont pas dans la poche d'actionnaires privés, ils vont dans la poche d'une certaine façon de vous et moi, de l'État", explique à France Info Gilles Dansart, expert ferroviaire et rédacteur en chef de "Mobilettre". Cet argent va ainsi servir en grande partie à moderniser le réseau ferroviaire.