Comment Emmanuel Macron tisse sa toile européenne

Macron parle de ses convergences avec juppe et critique hollande

Fidèle à sa ligne "ni droite ni gauche", l’étoile montante de la politique française a fait mercredi et jeudi une halte remarquée à Bruxelles pour esquisser les contours d’une Europe 2.0. Une occasion de mesurer sa popularité… et les limites de sa méthode.

Publié le 21-10-2016 par Florence Autret

Coïncidence éloquente : mercredi, Emmanuel Macron répondait à l'invitation de la présidente de l'intergroupe sur la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, à savoir son amie Sylvie Goulard, députée européenne du groupe libéral élue sur une liste Modem. Au même moment, le groupe social-démocrate du même parlement européen organisait une « convention sur l'avenir de l'Europe » à laquelle il ne se montra point. L'ancien ministre de l'économie du gouvernement Valls avait-il eu à choisir entre les deux événements ? « Je n'ai pas été invité » à la convention, reconnaîtra-t-il le lendemain sur un ton plus indifférent que surpris. Paris avait dépêché sur place Bruno Leroux.

Mais autant la venue du président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale est passée inaperçue, autant il était difficile d'ignorer celle d'Emmanuel Macron. Elle avait été habilement scénarisée : deux pleines pages dans le quotidien de centre-gauche Le Soir et la participation, en fin de journée, à une conférence dans le haut lieu de la culture et de la politique bruxelloise : le Palais des Beaux-Arts. Salle comble. A ses côtés : la nouvelle star de la scène bruxelloise, la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager, sociale-libérale danoise, et le commissaire à l'innovation, le rafraîchissant Carlos Moedas, 46 ans, figure atypique de la social-démocratie portugaise, ancien banquier diplômé de Harvard qui aimerait que l'industrie politique s'ouvre un peu à l'idée d'innovation. Deux visages amis,

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