Ceta : la Wallonie, mauvaise conscience de l'UE

Ceta enterre

La région wallonne n'a pas cédé et rejette toujours le traité de commerce euro-canadien. Un refus qui place l'UE devant ses contradictions et ses limites.

Publié le 24-10-2016 par Romaric Godin

Haro sur la Wallonie ! Jusqu'ici, la très discrète entité fédérale belge n'intéressait à peu près personne en dehors des frontières du Royaume des Belges. Mais depuis que son parlement a refusé d'accorder au gouvernement fédéral belge le droit de signer le traité de commerce entre l'Union européenne et le Canada (Ceta), elle est devenue « l'ennemie public numéro un » des dirigeants européens. Ce lundi 24 octobre, l'ancien premier ministre belge Elio di Rupio, lui-même ancien ministre-président de Wallonie, a dénoncé les « pressions invraisemblables » sur l'actuel chef du gouvernement wallon, Paul Magnette.

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Et, de fait, tous les grands d'Europe, de Jean-Claude Juncker à Martin Schulz en passant par François Hollande sont venus demander à la région belge de lever son veto. Comme toujours en pareil cas, lorsqu'un membre de l'UE fait connaître sa différence, l'UE est tentée d'avoir recours à des pressions non exemptes d'un certain mépris. Après avoir tenté d'amadouer les Wallons par de vagues promesses contenues dans une non moins vague « déclaration interprétative » du traité, les autorités européennes ont eu recours à un ultimatum, laissant 24 heures au gouvernement de Namur pour changer sa position. En vain.

Le concert des plaintes s'est alors engagé pour pointer du doigt une simple région capable de damer le pion à la « volonté générale » européenne qui, elle, souhaiterait ardemment le Ceta. Les comparai

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