Un prix plafond de 1,99 euro le litre de carburant, mais c'est tout

Pour faire face à la hausse du prix du pétrole, la première ministre Elisabeth Borne a annoncé samedi 16 septembre que les carburants pourraient prochainement être vendus à perte. Cette mesure devrait entrer en vigueur dès début décembre et pour une durée de six mois, elle fera également l'objet d'un projet de loi. Mais Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, a annoncé son refus de suivre cette mesure. 'Vous vendez souvent à perte vous ? Un peu de bon sens !', a-t-il déclaré mardi à l'antenne de l'émission 'Quotidien' (TMC

). Le dirigeant a toutefois réaffirmé l'engagement de TotalEnergies d'appliquer un prix plafond de 1,99 euro le litre de carburant, 'tant que les prix resteront élevés'. 'Ce plafond s'applique dans à peu près aujourd'hui 3000 stations. Donc ça veut dire que le prix normal est au-dessus', a ajouté Patrick Pouyanné, rappelant qu'il s'agissait déjà pour le groupe d'un 'effort important'. 

La grande distribution refuse également de vendre à perte

La proposition du gouvernement est pour le moment loin de faire l'unanimité. Selon les informations des Echos et du Figaro, les patrons de Carrefour, Leclerc, U et Intermarché, réunis mardi par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, ont également refusé d'appliquer cette mesure, beaucoup trop coûteuse selon eux. 'La possibilité de vente à perte ne sera pas suivie car elle n'est économiquement pas tenable.', ont-ils déclaré d'une seule voix.