Bruxelles hausse le ton sur le numérique

Therese Comodini

Le "marché européen du numérique", qui figure dans le projet du président élu Emmanuel Macron, est sur le métier à Bruxelles depuis des années. Revue à mi-parcours d'un chantier pharaonique.

Publié le 11-05-2017 par Florence Autret

Il y a deux ans, la Commission européenne lançait en fanfare son projet de "marché unique numérique", un immense chantier comprenant une vingtaine de textes censés faire sauter les verrous qui empêchent le déploiement des technologies numériques dans tous les secteurs : commerce en ligne, transferts de données, développement d'un réseau 5G, appareils industriels, véhicules, ... tout en limitant les risques de piratage, de fraude ou de traitement abusif des consommateurs. De quoi occuper largement les cinq années du mandat de la Commission Juncker.

Mercredi, le vice-président en charge, l'Estonien Andrus Ansip, a dressé un bilan plutôt mitigé de ce qui a été réalisé depuis 2015, quitte à s'en prendre à l'inertie des gouvernements nationaux.

"Nous avons enregistré de notables succès... mais nous sommes loin d'avoir terminé le travail", a-t-il dit.

Parmi les succès, la fin du roaming (la surfacturation des télécommunications transfrontalières par rapport aux communications domestiques) ou encore la portabilité de certains contenus numériques, comme les séries télévisées, dont les abonnés peuvent continuer à profiter lorsqu'ils sortent des frontières nationales.

Opérateurs de télécoms contre diffuseurs télévisuels

Mais les sujets contentieux sont plus nombreux. Au premier rang : la gestion du "spectre", autrement dit les bandes de fréquence aujourd'hui utilisées en priorité par la télévision terrestre. Depuis deux décennies, la Commission européenne tente de s'imposer sur ce ter

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