Brexit : quel big bang pour le système agroalimentaire britannique ?

Pommes britanniques

Au Royaume-Uni, le Brexit risque d'impacter très profondément aussi le système agroalimentaire. Mais ce danger est négligé par le gouvernement de Theresa May, alerte Tim Lang, professeur de politique agroalimentaire à la City University of London.

Publié le 25-09-2018 par Giulietta Gamberini

Importations, exportations, revenu des agriculteurs, santé des consommateurs, qualité des aliments... depuis le référendum qui a scellé la prochaine séparation du Royaume-Uni de l'Union européenne, Tim Lang, professeur de politique agroalimentaire à la City University of London, se penche avec d'autres chercheurs et des ONG (dans le cadre de la Food Research Collaboration) sur les effets potentiels du Brexit sur le système agroalimentaire. Il revient pour La Tribune sur l'ensemble de ces enjeux, dont l'opinion publique britannique, estime-t-il, n'est pas encore suffisamment consciente.

LA TRIBUNE - Selon vos études, quel est le principal danger que le Brexit fait encourir au système alimentaire britannique?

TIM LANG - Notre dernier rapport, Feeding Britain: Food Security after Brexit (nourrir la Grande-Bretagne : la sécurité alimentaire après le Brexit) rappelle à l'opinion publique et aux politiques britanniques que, depuis 50 ans, notre système alimentaire est intégré à celui des autres États membres. La Grande-Bretagne ne se nourrit pas toute seule: elle importe 30% de sa nourriture directement de pays de l'Union européenne et 11% de pays tiers ayant négocié des traités de commerce alimentaire avec l'UE. Quitter l'Union européenne signifie donc perturber 50 ans de négociations, qui ont pourtant globalement amélioré la qualité de l'offre.

Notre rapport montre en outre clairement que si la Grande-Bretagne quitte l'UE, elle doit décider quels seront ses futurs standards alime

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